Message Twitter peau de banane qui met une cerise sur le gâteau de la haine ordinaire
140 caractères plus une caisse de résonance mondiale ! Quand le tranchant du lapidaire se conjugue avec l’avidité aux dérapages des lecteurs, on peut massacrer l’autre de manière simple et rapide.
Le plus célèbre bananaTweet est celui de Valérie Tierweiler. La première compagne de France a coupé les pattes de l’ex du Président de la République en soutenant son adversaire. L’affaire a produit assez de chantilly pour qualifier son bananaTweet de « Twitterweiler ».
Dans le registre des tartes aux pommes, on a aussi celles que s’envoient des journalistes comme Bruno Masure : Quelqu’un peut-il abattre (sans sommation) ce tocard de FOG ?. Cet exemple montre que les bananaTweet ne sont pas tous mortels et que, dans certains cas, c’est regrettable.
Définitions
@samfoxr81 : Un tweet explosif avec beaucoup de dommages collatéraux. Cf ‘banana bomb’ dans le bon vieux jeu culte Worms.
@twittospherique : Un dessert que twitte l’abominable homme des neiges !
Information dénuée d’intérêt permettant aux journalistes de parler pour ne rien dire.
Les dsKouilles permettent de diffuser des faits de haute importance comme : « Il descend de son avion… Il entre la clef dans la serrure de sa maison… Il dit qu’il ne parlera pas… » ou des propos diablement creux du style : « J’étais sous ma douche que c’est arrivé et je n’ai rien vu… Il venait cherchait son pain tous les jours, mais on n’aurait jamais cru que c’était un tueur en série. »
Une dsKouille permet aux journalistes d’occuper l’espace médiatique avec du vide. On constate que plus le sujet est creux, dénué d’intérêt, plus les dskouilles sont nombreuses.
Origine du mot
Le mot vient de l’affaire Dominique Strauss-Kahn. L’ancien directeur du FMI ayant été soupçonné d’avoir violé une femme de chambre, les journalistes ont passé tout l’été à commenter les commentaires faits sur l’affaire. La plupart du temps, ils n’avaient que des choses totalement inintéressantes à raconter.
Actualité du mot
Un exemple de DsKouille : DSK ne peut entrer dans son appartement.
Tenir des propos arrogants provoquant une épidémie de commentaires moqueurs et productions satiriques.
Vous avez des certitudes… Vous vous estimez supérieur aux autres… Vous croyez tout savoir sur tout… Il y a toutes chances qu’un jour, vous allez webFebvrer, c’est à dire provoquer une avalanche de commentaires et échanges cyniques sur le Web.
Les hommes politiques webFebvrent régulièrement.
L’origine du mot vient d’un politique, Fred Lefebvre, qui en Janvier 2009, n’avait aucune idée de ce qu’était le Web 2.0. Si cette ignorance était pardonnable pour le commun des mortels, elle l’était moins pour cette homme qui avait la prétention de devenir secrétaire d’état à l’économie numérique.
En 2011, l’homme expliqua que son livre préféré était : « Zadig et Voltaire. » (Et non Zadig de Voltaire). A cause de sa coutumière arrogance, ses propos furent parodiés par des milliers d’adeptes de Twitter.
Le webFebrage est devenu de plus en plus important au fil du temps. Deux phénomènes semblent l’expliquer :
L’augmentation de la prétention et la baisse du QI des politiques et autres personnages célèbres.
La multiplication des outils d’enregistrements (téléphones portables, caméras…), la facilité de diffusion qui dopent la viralité du Net.
Des cheveux longs et des réflexions bien courtes sur le numérique. Frédéric Lefebvre a cherché tous les moyens pour se faire immortaliser dans le dico du futur. Il récidive avec des dérapages littéraires.
Les adeptes de Twitter zadiguent et voltairisent dans le texte. Quelques exemples de production
Le Petit Prince de Lu
Pour qui sonne le Carglass
Les Miss Erable de Victor Angelil
Une partie de campanile de Maupassant
Ricard et Pecuchet de Gustave Flaubert Pierrot
le fou kushima par Anne Lauvergeon
Une partie de campanile de Maupassant
La chartreuse de parmesan, de Stendhal.
L’assassin habite au Century 21
A la recherche du pain perdu de Marcel Craquotte
1664 de Gorge Orwell
La première gorgée de Justin Bieber
Le désert des steaks tartares de Dino Buzzat
L’élégance du Hérisson, de Spontex
L’écume des lourds, par Boris Dévian
Du côté de chez Swatch.
Auchan en importe l’Evian de Margaret Mitchell
Les Frères Bogdanov de Dostoïewski
Lolita d’Alizée Lempicka
Le Rouge et le Noir de Jeanne Mas
L’Illiade et l’eau d’Issey Miyaké
1664 de George Orwell
Le Spécial K de Dino Buzzati
Le crime de l’American Express d’Agatha Christie
Ainsi parlait Zara de Nietzsche
De la démocratie en Numérique, d’Alexis 2.0 de Tocqueville
Application pour mobiles mettant en scène les grandeurs et décadences d’un personnage publique.
Avec la déferlante des nouvelles technologies, la médiatisation se fait désormais en ligne. Dans ce contexte, les politiques se sont mis à créer des applications pour téléphones qui vantent leurs qualités.
Afin de doper leur image, ils informent leurs aficionados sur leurs faits et gestes et les invitent à jouer avec leurs discours, pensées, messages.
Comme parfois nos politiques et hommes publics sont un peu courts d’esprit, nombreux amusés ont créé des aplipoles qui mettent plutôt en scène la stupidité des personnages publics.
On a ainsi le séguégatiseur qui compile les propos gâteux de Jacques Séguéla, la lefebvrure qui s’amuse des déclarations de l’inénarrable Frédéric Lefebvre, le finkelkrouté qui recense toutes les lourdeurs de ceux qui sont persuadés qu’ internet est dangereux…
C’est déjà demain
Christian Estrosi a sa propre application iPhone !
Un membre de gouvernement « funky » se doit d’être connecté. Il est loin le temps où notre ex-chef de l’état se demandait ce qu’était une souris.
Journalisme régressif qui consiste à couvrir un évènement en envoyant des messages dénués d’intérêt.Un événement qui bouleverse le mond. La terre twitte. Les journalistes se ruent sur cette actualité et utilisent Twitter pour couvrir l’évément.
Comme il y a peu de chose à en dire, les journalistes comblent le vide en envoyant des messages affligeants. Ils parlent d’eux-mêmes, livrent des informations sans aucun intérêt, filment leurs collègues, parlent au conditionnel… On dit qu’ils pratiquent du strausstwitisme.
Le strausstwittisme contribue à créer un tableau peu reluisant d’une profession.
Origine de mot : Le mot est composé du mot Strauss une abréviation de Strauss-Kahn, un politique qui a fait gloser la twittosphère en mai 2011. Et de pointillisme, un courant picturale qui consiste à peindre par petites touches, par points de tons purs juxtaposés.
Actualité du mot
Alors que Dominique Strauss-Kahn est accusé d’avoir violé une femme de chambre la presse pratique le strausstwitisme.
Quand les journalistes attendant son arrivée au tribunal, ils racontent qu’il pleut ou parlent d’eux : « Le juge sort de la salle. Moi je n’ose pas aller faire pipi de peur de perdre ma place au 1er rang. »
Ils livrent des informations du plus haut intérêt : « Les policiers sont tous costauds. La plupart ont les bras tatoués. Celui devant moi a deux toiles d’araignée de 20 cm sur les coudes. » « Une énorme Limousine passe devant le commissariat. Les blagues fusent… »
Ils se photographient quand ils sont nombreux à attendre et un peu moins nombreux. Ils parlent au conditionnel : « Selon ma voisine du New York Times, DSK aurait quitté le commissariat. »
On comprend néanmoins dans cette profusion de riens certains modes de fonctionnement : « La police vient de préciser aux photographes que DSK marcherait devant eux à sa sortie du commissariat, avant de monter dans voiture de police. » « Etonnant comme la police insiste sur le fait que les photographes auront le temps de photographier DSK. »
Manager par un stress susceptible de provoquer une épidémie de suicides.
On lombardise quand l’on :
Crée de l’incertitude et met les salariés dans un climat d’angoisse permanente ;
Fait redescendre de la haute direction des objectifs prescriptifs qui changent en permanence ;
Donne des pouvoirs à des petits chefs et les laissent juger en fonction de leurs critères, a priori, humeurs.
Confie la stratégie de l’entreprise à un groupe d’individus qui, fort de leurs diplômes, se considèrent comme des élites et, de ce fait, ignorent les réalités de terrain et méprisent joyeusement leurs inférieurs hiérarchiques;
Nie la complexification et l’augmentation des charges de travails ;
Fixe des objectifs intenables ;
Érige le déni de reconnaissance en système productif ;
Crée des règles du type « mutation systématique » qui déstabilise la vie privée du salarié ;
Cherche à mettre les suicides intervenus au sein de l’entreprise sur le compte de problèmes personnels ;
Origine du mot : Le mot vient de Didier Lombard, un PDG de France Telecom, qui a commencé à réagir au vingt-quatrième suicide d’un des salariés de l’entreprise.