Le zèbre a un système naturel de climatisation. Les insectes fabriquent des polymères, L’araignée est capable de produire 9 types de soies différentes, avec des qualités de résistance différente selon l’eau qu’elle y incorpore. Les systèmes naturels s’alimentent avec ses déchets organiques. Les fourmis s’associent pour se défendre contre une agression.
Histoire du mot :
- 2009, des penseurs comme le Belge Günter Pauli incitent à s’inspirer de la nature pour produire mieux.
- A partir de 2010, les idées de ces pionniers font leur chemin.
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C’est déjà demain
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Une armée de fourmis pour combattre l’ennemi
Mais revenons à notre histoire de sécurité informatique. Des Américains ont eu l’idée d’appliquer le magnifique exemple de la nature que nous offrent les fourmis au domaine de la technologie. Ils ont imaginé que des fourmis digitales puissent se balader dans les réseaux. La moindre anomalie ameuterait d’autres fourmis numériques, ce qui devrait engendrer une alerte chez l’administrateur du réseau. En somme, il s’agirait d’antivirus itinérants chargés de maintenir la vigilance sur l’ensemble du réseau. J’imagine en effet que dans les réseaux actuels, il y a toujours quelques machines qui sont négligées, genre l’ordinateur de la machine à café, et c’est justement ce type de point faible que recherchent les vers informatiques. Bref, pour l’heure, cette histoire de fourmis numériques n’est qu’une idée universitaire, mais attendons un peu de voir ce que ça va donner.
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Changer nos façons de penser
Günter Pauli est un industriel belge qui a lancé une société fabricant des produits biologiques pour la lessive et la vaisselle, Ecover. Son usine a été conçue pour être complètement biodégradable, tous les matériaux pouvant être démontés, réutilisés. Il innova même par exemple en payant ses employés, 50 centimes d’euros par kilomètre parcouru, pour qu’ils viennent en vélo à l’usine, jusqu’à ce que la justice belge le condamne pour cette initiative qui sortait des cadres du droit du travail… Il a tenu Ecover jusqu’à ce qu’il découvre que les produits qu’il utilisait (l’huile de palme notamment) étaient responsables de la déforestation et de la disparition des Orang-Outan en Indonésie. Il vendit alors son entreprise pour se consacrer avec l’aide de 300 chercheurs du monde entier à la recherche de solutions alternatives, rentables, non polluantes et créatrices d’emploi. Pour l’exposition universelle de Hanovre en 2000, il réalisa un pavillon (le Guadua Pavillon de Manizales) construit uniquement en bambou, afin de montrer que le bambou, le matériel de la pauvreté, celui avec lequel plus d’un milliards de personnes dans le monde construisent leur maison, pouvait être un matériel durable et de qualité. Un véritable acier végétal. Cette réalisation a changé le regard que les pauvres portaient sur ce matériau.